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Vacances à Cap Code et Boston

Nous avons quitté tristement notre troupe de tourangeaux pour continuer nos vacances en amoureux...
Petite escale à Montréal pour faire un break, quelques lessives et boire un dernier verre avec Anaïs une de nos amies françaises qui nous quitte en fin de semaine.

Direction les STATES!!
Comme à l'accoutumé, le passage de la frontière américaine est toujours une expérience. Le douanier essaye de nous faire peur car nous n'avons pas rendu le coupon "vert". Ce coupon est agrafé à notre passeport au premier passage et nous permet de passer les douanes plus facilement dans les 90 jours qui suivent. Sauf que ca faisait bien plus de 3 mois que nous n'étions pas venus en territoire ricain, nous étions donc hors la loi. Après 15 minutes de serment, une nouvelle prise d'empreintes, nous voilà repartis!

Nous décidons de profiter de notre après midi pour visiter HARVARD avant de  nous rendre à Cap Code.
L'université de Harvard se trouve dans la petite ville de Cambridge, située dans la banlieue de Boston. La ville est très agréable, à taille humaine, avec beaucoup de commerces, bars, restaurants et une quantité d'étudiants.
La campus est complètement débile... (magnifique en français) !!! Belles bâtisses en briques rouges, grandes pelouses vertes, pleins de jeunes américains comme dans les feuilletons.
Un peu d'histoire...Fondée en 1636, l'université de Harvard est considérée comme l'établissement d'enseignement supérieur le plus ancien des Etats-Unis et l'université la plus prestigieuse au monde. Plus de 40 prix Nobel sont sortis de ses rangs et huit présidents américains (entre autre Franklin Roosevelt,  John Fitzgerald Kennedy, George W. Bush et Barack Obama).

Nous avons de la chance, c'est le jour de la rentrée, il y a une cérémonie pour accueillir les nouveaux étudiants. Nous écoutons la belle fanfare de Harvard... ( il y a encore du boulot pour la fanfare de Tours)  nous regardons la photo de classe avec de milliers d'étudiants. Peut être que nous aurons dans notre album la photo d'un futur président des Etats-Unis ;-)
Nous passons également voir le MIT avec une pensée pour Laurent, un copain de Lionel.

On continue notre route vers Cap Code, à environ 1h de Boston. Nous arrivons dans notre maison décorée avec gout.


Mercredi 1er Septembre

Les vacances commencent bien... grasse matinée, rien de prévu, on se repose. Nous prenons nos marques dans notre charmante maison. Il fait très chaud, c'est accablant. On va s'enfermer dans un supermarché Stop&Shop 5avec  une super climatisation ) pour remplir le frigo pour la semaine. Nous sommes déjà comblés par le supermarché: beau, propre avec plein de choix. Ca nous change de Montréal!
Nous attendons la fin de l'après midi pour aller se promener dans la ville de Sandwich. La température est toujours aussi haute.


Jeudi 2 Septembre

Nous prenons un bateau pour aller visiter l'île de Martha's Vineyard qui se trouve au sud de Cap Code. Nous louons des vélos et nous traversons l'île du nord vers le sud en faisant des escales "baignades".  Les maisons de l'île sont magnifiques, toutes blanches et toutes grandes. Sur les guides, ils décrivent les villes avec une ambiance Ralph Lauren... on confirme! Nous terminons notre longue randonnée vélo sur la plage du sud. A l'entrée, on lit un panneau "hurricanes conditions", les enfants doivent être accompagnés d'un adulte pour la baignade etc... Les vagues sont énormes et peu de personnes se baignent. Nous sommes des aventuriés, nous avançons vers l'eau, pressés de se rafraichir après plusieurs heures de vélo. Je me fais haper par une vague, si puissante que je tombe même en m'accrochant au bras de Lionel. Je suis sous la vague, difficile de retrouver la surface. Lionel joue dans les vagues mais après une dizaine de minutes, un lavage de nez extra-fort (nul les solutions Physiomer), nous sommes épuisés et nous nous endormons sur la plage.
On profite d'un beau de coucher de soleil sur le bateau du retour.


Vendredi 3 Septembre

Ca fait plusieurs jours que nous recevons des mails de nos amis montréalais au sujet de EARL... c'est qui lui, un nouveau?? Non Earl est le nom de l'ouragan qui s'approche Cap Code. Notre anglais n'est pas parfait mais nous entendons à la radio des messages d'alertes comme quoi Earl passera dans la nuit. Nous surveillons les bulletins météo sur internet et nous restons sagement dans la maison en attendant la tempête. On prendra tout de même quelques heures pour aller dans le magasin Abercrombie de Hyannis. Le soir venu, le vent se lève et quelques gouttes tombent. On s'endort tranquillement... Pas de réveil nocturne, Earl a changé de trajectoire avant d'arriver sur Cap Code.

Petit rappel: nos premières destinations de vacances étaient le Mexique, les iles des Caraïbes ou bien la Floride. Nous n'avons pas choisi ces 3 destinations car le risque d'ouragans est très élevé en septembre. Pour être plus sur, on a choisit le Massachussets ;-)


Samedi 4 Septembre

Nos amis Mélina, Manu et Sophie viennent nous rejoindre à Cap Code pour la fin de semaine.
Nous nous levons de bonne heure pour aller retrouver Manu&Mélina à Boston et consacrer la journée à visiter la ville. Nous sommes charmés par la plus vieille ville des Etats-Unis; peut être même la seule à avoir un peu d'histoire.  Lionel on déménage quand tu veux!!
Nous entamons notre marche vers le quartier chic de Back Bay puis nous poursuivons par le célèbre Freedom trail. Il s'agit d'une ligne rouge peinte au sol qui guide les touristes vers les sites principaux de la ville et retrace entre autre les évènement de la guerre d'Indépendance.
Bien tombé; ce soir l'équipe des Redsox jouent au baseball ce soir; les garçons n'auraient jamais pu manquer ce détail. Nous allons passer la soirée dans le quartier du stade et en particulier au Bleacher bar. Ce bar est très réputé car il se trouve au même niveau que le terrain de base-ball et grâce à une grande vitre les clients peuvent suivre le match sans etre dans le stade. Nous aurons donc la chance d'admirer le plus vieux stade des Etats-Unis, le Fenway park.

Lessivés par la journée; tout le monde rentre au bercaille.


Dimanche 5 Septembre

Les vacances continuent; la grasse matinée est méritée. Invitation surprise, Sophie nous propose de la rejoindre avec sa famille pour aller sur un plage retirée en bateau. 
Nous profitons d'une belle journée ensoleillée pour lésarder sur une belle plage de sable fin avec des magasines de filles; un jeu de pétanque et des bières. Le bonheur!

Le soir même on improvise un BBQ chez nous avec les cousines de Sophie. On déclinera l'invitation de Sophie à terminer la soirée dans un pub car personne ne peut prendre la voiture. On préfèrera se lancer dans le monopoly et finir ruiner.


Lundi 6 Septembre

On veut tous profiter de notre dernier jour de vacances. On prend la route vers une autre petite ville à la recherche d'une plage. La plupart des plages sont privées et accessibles seulement par les propriétaires :-(
Après avoir tourné en rond; on finit par trouver une agréable plage et nous laissons notre peau se réchauffer au soleil pendant quelques heures.
On rentre à la maison; finit les restes de bouffe et chargeons tristement les valises dans la voiture. 
Il est 16h passé, nous allons chercher Sophie qui plonge une dernière fois dans la piscine de sa tante.
Raisonnables de partir en milieu d'après midi pour arriver dans la soirée à Montréal; on est pogné dans le trafic en sortant de Cape Cod. C'est la congestion. Nous passons Boston; la circulation est de nouveau fluide... Soudainement, je conduis et j'entends un bruit bizarre. Je me mets sur le bord de la route; il ne manquait plus que ca, c'est une crevaison. La catastrophe; pas du tout envie de faire venir le dépanneur alors que nous sommes sur le territoire américain. Mais pas besoin d'assistances; nos 2 garçons sont doués ils savent changer une roue. En 10 minutes; c'est fait!!! Heureux de pouvoir repartir sauf que nous sommes contraints de rouler à 80 km/h tout le reste de la route. Nous avons mis 14h au lieu de 7h. Arrivée à Montréal à 2h du matin!

Vacances en Gaspésie avec JEK- Le roman

Le roman de nos vacances...

Ce carnet de bord a été écrit par Kikidouche, avec comme acteurs principaux
- Les baguettes : Doro et Lio
- Les Castors Juniors (les JEK) : Jul, Emilie, Kiki
- Les Caribous : Louis, Max, Pascal, Marie-Eve


Vendredi 20 août : Le grand jour du départ

Arrivée à l'arretauport
- 14h00 : Achat de moult magazines dans l’aéroport ; on bouffe et on attend gentiment l’avion qui devrait partir à 16h00 à l’origine (donc 1er repas en plus du p’tit déj’)
- 16h00 : l’avion est donc en retard. Donc on se fait les magasins Duty free (alcool) et je fous une rouste voire deux ou trois à FIFA à Jul qui décidemment passe une sale journée.
- 17h10 : Départ de l’avion. On quitte notre chère patrie sous le soleil. On est parti pour 5531 Kms. A quand même… !


Dans l’avion :
- clim à fond = maux de tête
- une saloperie de gamin hyperactif derrière mon siège se permet de me lapider le dos à grand coup de lattes pendant les 6h30 de trajet ; je suis à deux doigts de l’infanticide (sans congélateur parce qu’il y a en pas dans l’avion)
- Passage d’Iron Man II juste après un repas (2ème après le p’tit déj) puis service d’un snack (3ème repas après le p’tit déj)
Remarque : Un des Stewart est hétérosexuel ou en tout cas en a l’air. (c’est quand même assez rare pour que cela soit souligné)

Heures Canadiennes :
- 17h50 (soit 23h50 à Paris) : arrivée à l’aéroport de Montréal. Le chiard derrière moi a finalement bénéficié de ma patience et de ma gratitude de ce début de vacances : il s’en sort sain et sauf. Les douaniers se montrent désagréables au possible, demandent même une carte de visite à Jul pour qu’il justifie sa profession (pas étonnant avec son air de Clodo).
On va chercher les bagages sur le tapis roulant. Or, l’attente est longue, longue, longue,…. (oui je sais : et encore …)
Soudain ma valise pointe le bout de son nez. Jul la récupère tant bien que mal, c'est-à-dire en violentant la mémé qui se tenait tranquille à ses côtés (ne pas confondre avec « violant » car la mémé n’aurait pas dit non. Ça doit faire longtemps qu’elle n’a pas vu le loup la mère-grand). Je la charge sur le chariot. Mais en vérifiant si mes chaussettes sont bien sur la poche de côté du sac, je sors un vieux slip d’homosexuel à Ce n’est pas ma valise.
Je la remets sur le tapis roulant, faisant chier tout le monde attroupé autour. Sauf qu’à un moment, et ben, elle repasse la valise !!! Et donc, je la re-confonds, la re-ouvre et la re-remets sur le tapis en me disant que si j’ai la valise d’un autre et que personne la prend, c’est que quelqu’un a la mienne et s’est sûrement barré avec !!! La panique me prend au moment où le doute m’habite. En fin de compte, nos récupérons nos valises.
- Surprise à l’aéroport : les baguettes nous attendent avec le char de location. J’embrasse vigoureusement baguette femelle (Doro) puis saute au cou de son ensemenceur (Lio) qui, comme de par hasard, se tape un torticolis chronique depuis 3 jours. A première vue, il jongle un bout


- Chargement de la voiture (et ce n’est que le début d’une longue série) puis direction l’appartement des baguettes. On se pose, se lave et se prépare pour sortir.

- Première consommation québécoise : Mojito pour tout le monde. Boisson pas très locale me direz vous mais puisque d’après le serveur qui met plus de gel dans ses cheveux que d’humilité dans ses propos « c’est le meilleur de Montréal ». Jul, comme à son habitude, fait le malin et ne prend pas de Mojito mais un putain de cocktail de fife.


Les Caribous nous rejoignent, payent leur bouteille de Vodka et sortent quelques belles expressions dont eux seuls ont le secret à l’image de Louis avec « une macédoine de bois » pas dégueu !! Sans oublier son fameux « Big » à chaque fin de phrase.


Coucher à 2h du mat (heure locale) soit 8h du mat à Panam. J’ai donc fais plus d’un tour d’horloge : j’ai défoncé Junior !! (Ahah ! C’est qui le patron. Kiki est dans la place ! C’est qui ton Daron là Cédric alors tu poses tes coucougnettes mode raisins secs et tu cris mon nom !!!!!)
Très grosse journée qui s’achève. Mais une question subsiste dans les têtes des protagonistes de ce récit épique : « à quoi peuvent bien servir les moustaches de voiture ?!! »


Samedi 21 août

- 10h30 : lever
Lio va au coiffeur, au « Ritz », mais vu la prestation, on peut se dire que le Ritz n’est plus ce qu’il était.
- 12h00 : Brunch géant avec Bagels en veux-tu en voilà et mille autres garnitures pour se soulever le couvercle.





- Après midi : Le temps de merde (disons normal pour un 15 août à Quimper) nous oblige à pratiquer la « ville souterraine » et son centre d’achat souterrain de Montréal. Cette galerie marchande s’étale sur quatre stations de métro. Ah bah oui, on voit les choses en grand ici. En revanche, le samedi tout ferme à 17h00. C’est pire que la Poste française. Du coup, nous nous dirigeons bon gré mal gré (et clopin clopant) vers un apéro tôt dans la soirée (disons plutôt fin d’après midi) aux 3 Brasseurs où l’on établit notre QG pour le dîner (ah pardon : le souper). La serveuse est d’ailleurs charmante (à moins que je sois chaud comme la braise ? possible) jusqu’à où l’on paye la quanta (por favor) et l’imbroglio que cela génère




Deux Hambourgeois (NDLR : ce n’est pas une faute de frappe), une bavette, deux flammenkuches et quelques nachos plus tard, nous voguons vers le bar des 2 pierrots (normal après les 3 brasseurs : j’adore l’humour). C’est le père Jul qui conduit puisqu’il a perdu à roche, papier, ciseaux en finale contre moi-même, Lio nous ayant humilié en un seul coup.


Au bar à chansonnier, on rejoint Lauriane qui est, comme à son habitude, resplendissante. Mais à l’entrée, je me rends compte que la serveuse a aussi son mot dire (même plus que celle cité ci-dessus. A moins que je sois de plus en plus chaud l’alcool aidant? Toujours possible).


Marie Eve, la blonde de notre bon vieux Louis et future maman du petit Julien (je préfère quand même Kevin c’est quand même plus cossu, non ?!). Elle aussi n’est pas dénuée de charme, sans parler de son soutien gorge si bien achalandé. Mon cœur bat la chamade, pendant que, dans mon slip, la chenille devient papillon.


Le chanteur appelle les gens du bar dont c’est « la fête » (comprendre anniversaire) ce qui me permet d’humilier les québécois du coin au cul sec.



Après la commande de bière, on commande deux tournées de shooters les uns (lauriers) aussi déguelasses que les autres (Kalua = liqueur de café)




Entre temps la serveuse me paie un verre me demande une bise et j’ai même l’impression qu’elle me fait un peu de l’œil. La suite nous prouvera que non.
Je finis par lui donner mon numéro (celui des baguettes plutôt pour ne pas qu’elle pense que je suis ce que je suis, c'est-à-dire un français de passage) au moment ou l’on se prépare à partir. Elle marque un temps d’arrêt puis l’accepte. « Si tu veux qu’on discute plus au calme, parce que je comprends rien à ce que tu me racontes » lui dis-je.



Dimanche 22 août

Heure de départ prévue : 10h00
Départ de Montréal : 11h15 ; Pas de news de la serveuse. Je ne panique pas (car pas niquer c’est pas cool). Passage chez Louis et Marie Eve pour rendre le matelas gonflable qui m’a servi de lit pendant ces deux jours. Du coup on s’extirpe de Montréal réellement vers 12h00.

Entre Montréal et Québec à arrêt au Tim Hortons (genre de taverne de Maître Kanter pour Strasbourg). Nous découvrons avec émerveillement le Bagel au beurre et cette phrase qui résonne comme une éternelle incompréhension dans ma tête « qu’est-ce-que je mets dans votre café ? ». J’avoue être resté comme deux ronds de flan.
Arrivée à « l’île d’Orléans » près de Québec. Pique nique improvisé face à la mer (spéciale dédicace à Calogero). Euh, en fait, c’est difficile à croire mais le saint Laurent est un fleuve gigantesque certes, mais un fleuve quand même.




Le temps est maussade mais d’après Lio, « ça se découvre » (il répète ça depuis environ 5h)
Ile d’Orléans à Saint Irénée : Route jalonnée par moult pauses photos notamment une en début de soirée qui s’est soldée par une attaque de moustique en règle. Enfin, les moustiques (= les bibites) ressemblent plus à des avions qu’à autre chose ici et ils ont la particularité d’être extrêmement affectueux. 3 piqûres et t’es bon pour une transfusion.



Continuation de notre folle route avec un étonnement commun : comment peuvent-ils faire autant de travaux sur les routes l’été ? Les ouvriers sont-ils au chômage l’hiver ? Et surtout pourquoi les feux (= les lumières) sont-ils si longs ? Un vrai fléau : 2 lumières tricolores nous font perdre 20 minutes. Sur le premier, au moment où l’on commence à se dire que le feu est non fonctionnel et que l’on va finir par passer au rouge, un écran sous les feux se met à décompter ni 10 ni 100 mais bien 180 secondes !!!!! (film de Lio à l‘appui). Mes nerfs, qui je le reconnais sont souvent et rapidement à vif au volant, étaient à deux doigts de lâcher. Heureusement que j’étais en vacances et que j’étais détendu… (enfin, les secondes défilaient en compte à rebours au même rythme qu’une tachycardie subite me prenait, que ma tension montait, que mes oreilles rougissaient, que sur mes tempes des gouttes de sueurs glissaient, que dans mes yeux le sang s’injectait… c’est bon je crois que vous avez compris que je n’étais pas du tout détendu put%*$ de m@*¤» !!!!!!!!!!)



Arrivée vers 20h00 à Ste Irénée (environ 500 bornes effectuées). On prépare (les filles) une soupe (ça change), on boit (les garçons) des bières (ah bah non en fait ça change pas) et on fait (mixtes) des UNO en pagaille. Mais on ne se couche pas trop tard car le lendemain, le lever est prévu pour 5h du mat. Cette courte soirée fut entrecoupée de quelques anecmotes.
1h00 : Les derniers se couchent (Les mecs ; les filles ont rien dans le gilet).
1h10 : concours de pets dans la chambrée des Brisseau.


Lundi 23 août

Lever 5h00 comme prévu.
« Avez-vous bien dormiiiiiiiiii ???!!!!! »
« euh, oui Doro. »
Départ 6h15 (prévu 6h00 mais on progresse)
Arrivée au traversier baie Sainte-Catherine où quelques bélugas nous font l’honneur de leur présence.
(C’est bizarre, les baleines blanches que j’avais vues auparavant étaient bien plus poilues…)
Nous traversons donc, et continuons la route jusqu’à Tadoussac pour un arrêt-photos. (Emilie ne trouve pas la lumière des latrines publiques… la fatigue sûrement ou peut être qu’elle avait cherché avec ses yeux de gars…)






Arrivée aux Escoumins pour la sortie « baleines » avec Julien le capitaine du bateau. Une belle et réaliste projection dans le futur pour Jul (le notre). 2 heures en mer (euh non ! pardon toujours en fleuve) sur un beau Zodiac (« l’acquisition de l’année » d’après la vendeuse de billets qui « descend des côtes » et est « toute mêlée dans son speech ») tape cul comme c’est pas possible. Les remouds, le froid, la beauté du lieu et le bruit du bateau ne m’ont pas empêché de m’endormir comme un gros sac…








Déjeuner aux Escoumins : Une chocolaterie dans un resto de poissons. Assez atypique peut être… mais le resto est belge. Tout s’explique.

On repart le ventre plein vers le Parc Bic avec 90 minutes de traversée jusqu’au « 3 pistoles ». Arrêt dans ce joli petit village aux clochers d’argent (caractéristique des villages du coin).

A l’arrivée au Parc Bic en fin d’après-midi, se pose le problème de rentrer. En effet, la tente Utopia louée permet le couchage de 4 personnes seulement et nous n’avons pas le droit d’être à 5. Donc :


- PLAN A : 4 dans la voiture + 1 dans le coffre à mais le coffre est blindé.
- PLAN B : On passe à 4 dans la voiture et Lio fait semblant de rentrer faire un jogging en tant que visiteur du parc
- PLAN C : Lio est en joggeur mais opte par la planque dans le char sous les pieds de ceux de derrière, la tête sur la salade du pique nique du lendemain.

Et pan ! Ça fonctionne ! On s’installe rapidement dans la tente, on sort les affaires de la voiture et on court profiter du coucher de soleil sur la baie de Ha ! Ha ! dominée par le « mont à Michaud » (ça ne s’invente pas). On marche le long de la plage pour trouver un petit coin pour prendre l’apéro devant ce magnifique couchant. Après quelques bières, centaines de photos et des dizaines de piqûres de moustiques, on rentre au bercail, le cœur empli de joie à l’idée de la soirée qui se profile. Mais, au moment où Doro cherche les clés du char, tout bascule….


Le temps se coupe, tout le monde se regarde jusqu’à ce que l’on déduise que le père Jul fut le dernier à les avoir eues en main.

Tout le monde retrace l’histoire des clefs jusqu’à leur disparition :
On est parti devant avec les filles pendant que Jul a fermé la voiture et a repris les clefs mais où sont-elles ? On fait tous nos poches, nos sacs et autres effets personnels. On retourne la tente en vain. Force est d’avouer qu’elles sûrement sur… LA PLAGE.

Donc, on résume : les clés de bagnole (pas celles de Laurent Baffie) sur seules sur le sable (les pieds dans l’eau, mon rêve était trop beau) sur une plage pommée dans parc naturel lui-même pommé en Gaspésie. De plus, il fait nuit noire. Ok ! là, on est en flip total. Rien à faire jusqu’à demain matin ; si Jul tente une recherche avec son Iphone. Bon, bah, on fait une soirée UNO en attendant le lendemain pour ratisser la plage en espérant un coup de main divin. Ah oui, j’allais oublier, on s’est fait des hot dog du diable (des « roteux » comme on dit ici) au BBQ.



Mardi 24 août

Le lendemain matin, réveil en sursaut à 7h15 et le branle-bas de combat est instauré. On se refait tout le chemin au ralenti en scrutant la moindre fougère. En arrivant sur la plage (donc toujours bredouille), on se rend compte que le niveau de l’eau avait monté pendant la nuit (une marée quoi). Autant dire que l’espoir de retrouver les clés devenait infinitésimal. Mais pour être sûr, on se ratisse visuellement la plage, désespérés. Jul grogne, je rouspète et Emilie…trouve les clés comme par miracle !! Alléluia. On s’étreint et on se réjouit. Une belle journée s’annonce.



La voiture est chargée. Nous partons (avec un peu de retard) à l’Auberge Festive à Ruisseau Castor. La route est magnifique même si depuis mon arrivée, je suis frappé de phase aigüe de narcolepsie ce qui me fait louper 2 ou 3 trucs.

On arrive pour pique nique en front de fleuve où des mouettes pèchent.

Ensuite on arrive à l’auberge pile poil pour la sortie canyoning ; l’endroit ressemble à une grosse colonie de vacances pour jeunes adultes en mal de révolution baba cool. (« Nous aussi on est des rebelles, nous aussi on veut faire mai 68 »). Des espèces de cahutes chalets, un bar plein air, un endroit pour faire un grand feu (et fumer des tarpés autour : passe, passe le oinje, y’a du monde sur la corde à linge), un jacuzzi plein air des hamacs et le tout sur… la plage. Pas dégueu le site !
On se prépare pour le canyoning. Le guide ne paye pas de mine : Ce jeune autochtone possède un système pileux à plusieurs vitesses. Sa barbe et notamment sa moustache sont scindées en 2 parties : une rasée il y a environ une semaine et une autre rasée il y a plusieurs semaines voire mois. Autant dire que le résultat est tout bonnement déguelasse. 

 On s’habille en circonstance : costume de bain, combinaison et casque. La classe à l’américaine.

Nous partageons cette session « j’aime les phoques et ils me le rendent bien » avec 3 québecoises dont une qui n’est certainement pas venue en planche. Elle a des meules énormes !!! Je me demande encore comment les lois de la physique lui ont permis de tout mettre dans la combi.

On se trempe, on ascensionne, on boit la tasse (ça change de la Molson), on se flingue les pieds sur les rochers, on saute de 4 mètres etc…(Ah oui, les filles en avaient dans le gilet. C’est grâce à la meneuse québécoise). Bref c’est très fun, l’ambiance est bon enfant jusqu’à ce que le guide nous chauffe et nous provoque en proposant de faire un saut de 8 mètres dans un couloir d’eau assez étroit (et encore t’as pas vu la femme de Jackie Chan), sachant qu’apparemment, on est sûr de toucher le fond dixit le guide bipileux. Lio, Jul et moi sautèrent sur l’occasion pour faire les fiers à bras devant les filles qui nous observent d’en bas toutes mouillées (vous y avez pensé ? vous avez donc l’esprit mal placé). Quel bonheur serait de faire frémir ce banc de sardines femelles par notre courage et notre virilité. Ne serait-ce que de faire frissonner la poitrine charnue et opulente de Miss Robert d’enfer.

Bien évidemment, arrivé en haut, le courage et la virilité dont je parlais à l’instant s’étaient fait la malle, laissant notre orgueil tout seul.

Le premier à sauter est tiré au sort par la loi désormais célèbre, celle du « roche, papier, ciseaux ». Et le perdant lui aussi célèbre, Jul, ne faillit pas à sa régularité dans la loose chronique. En fin de compte on saute tous les trois sans réel problème notable. Mais les filles sont de marbre. Notre effet est raté et la poitrine de notre québécoise reste molle et pointe toujours vers le sol. Dommage.



Nous rentrons donc heureux et fiers malgré tout sous un soleil agréable longeant les plages du saint Laurent. En se posant à l’aise blaise à l’auberge, les filles se font allègrement cruiser dans le Spa en buvant des cocktails, par des suisses pendant que nous les hommes, nous déchargeons (et encore) la voiture et discutons logistique et mode de fonctionnement de l’auberge avec Anaïs, aubergiste de son état, qui est….je vous le donne en mille… Clermontoise. Ah c’est bon d’être au plus près de la population locale.

Bon, l’apéro commence relativement tôt (sûrement des restes de jet lag). Les filles vont faire les courses pendant que les garçons improvisent une partie de pétanque (amis des clichés bonjour) rapidement squatté par un Suisse répondant au doux nom de … Rachid (ça ne s’invente pas) et qui se révèle fort doué en toucher de boules. Puis nous décidâmes de nous gaver de chips en jouant au UNO (seul jeu où Jul ne perd pas systématiquement). La soirée se déroule calmement avec un petit concert de reggae lui aussi improvisé. Nous nous couchons un peu avec les poules (non, non les québécoises sont déjà parties) car nous sommes exténués par les événements de la veille et de la journée.




Mercredi 25 août

Panne de réveil, Temps sublime.
Préparation pour une randonnée sur le mont Albert : 5,6km de montée, dénivelée 900 m.

Tout le monde en short (et on se caresse), gros godillots, t-shirt et crème solaire façon Patrick Rafter. Pour être fin prêt à dompter mère Nature (nous allons venger Michel Pettrucciani sur lequel cette marâtre s’est acharnée). Malheureusement, j’ai omis de prendre mon couteau de chasse (pourtant j’ai toujours ma montre et mon couteau) qui m’aurait permis de me défendre plus aisément face à un ours ou de dépecer un caribou pour faire cuire sa viande fraîche sur une roche frappée depuis des heures par un soleil brûlant.

La montée se montre relevée mais nous faisons corps avec la nature. On fait même l’heureuse rencontre de Tic (du binôme Tic et Tac) qui fait un bout de chemin avec nous. Pas farouche le suisse (en plus celui-là ne s’appelle pas Rachid). Il faut dire que depuis que Tac s’est barré avec un jeunot, Tic à besoin d’affection, et on le comprend.

Une deuxième rencontre, non moins mémorable, fut celle d’une québécoise aux nichons normaux cette fois-ci, étonnée de voir Doro au téléphone, l’interpelle et lui sort tout de go : « ton cellulaire y pogne tu icitte. » (non, non il n’y a aucune faute de frappe).

Mimi commence un peu à en chier des ronds de chapeau mais son mental est d’acier, prenant le pli sur ses cuisses en guimauve meurtries par l’effort.

Finalement, on arrive tous en haut pour admirer la vue sublime qui s’offre à nous sur une vallée de sapins et autre flore locale. La faune n’est pas en reste puisque nous parvînmes à apercevoir un troupeau de Caribous.

Le pique nique s’improvise là où nos derrières se posent.
La digestion entamée, nous repartîmes en abordant la descente. Les filles prennent l’option de faire le retour de l’aller. Les garçons ont décidé de se faire la super complète : la fameuse 17 km dans un champ de pierre à 45°. Autant dire, un traquenard pour les chevilles, un coupe gorge pour les genoux. Et ben v’là ti pas qu’on est partis mon kiki. De plus, on a décidé de courir, le but étant d’arriver en même temps que les filles.

Les jambes se croisent, les genoux claquent, les chevilles craquent mais ne cèdent pas. Le mental du groupe est au beau fixe et prend le dessus sur les risques orthopédiques encourus et sur la fatigue musculaire et articulaire qui commence à doucement se faire ressentir. Nous doublons les groupes de marcheurs au fur et à mesure. Le soleil cogne et donne la même couleur aux gens d’après L.Voulzy.

Nous arrivons sur la fin de la descente et à distance d’une quinquagénaire qui, faut-il l’admettre, descendait à vive allure. A priori, elle n’avait aucune envie de se faire doubler par trois petits jean-foutres puisqu’elle nous a tenus à distance jusqu’à la fin. Même en courant, cette vieille peau a réussi à nous la faire à l’envers. Lio a même bien failli s étaler lamentablement en trébuchant sur une racine, se retrouvant en l’air, parallèle au sol et trouvant le réflexe in extremis de remettre un pied sur le sol pour rattraper une chute qui aurait pu être historique voire censurée à « qui veut passer pour un con ».

On arrive transpirants et épuisés en bas et les filles sont déjà sur place (même si je ne les ai pas vues tout de suite).

Nous rentrâmes à l’auberge festive bien contents d’être entiers.

Au programme, petite douche ce qui me permet en sortant à poil de rencontrer la nouvelle voisine, la quarantaine un peu joufflue : « Bonjour, je suis la voisine. » « Bonjour je suis le voisin et je vous présente ma nudité. Mais ne vous méprenez pas la douche était froide. »



Jeudi 26 août

Se faire réveiller par un gospel de blancs becs à l’unisson, y’a pas à dire, ça fait chaud au cœur. Même si ce dernier sent le poids des années, il ressent encore quelques émotions.

Ce matin, en revanche le temps est somme toute pas au top. Donc nous prenons le temps pour le petit déj : Bagel, smoothies et gaufres sarrasins sont au RDV. On arrive quand même à se poser sur la terrasse au 1er étage pour manger face à la mer et son couvercle nuageux. Puis nous nous préparâmes à repartir de cet endroit aussi magnifique que sympathique. La route est longue, humide et glissante (et encore…). Nous sommes attendus à Cap aux Os (près de Gaspé) pour une activité kayak sur mer pour aller voir les phoques au coucher du soleil. Le problème, c’est que le soleil, on ne l’a pas vu de la journée, qu’il fait un froid de canard et qu’il pleut à seaux toutes les 15 minutes. La motivation commence à nous laisser tomber d’autant plus que le doute nous prend sur le fait que l’équipement soit fourni. Le temps est tellement pourri que nous avons abandonné l’idée d’une randonnée au parc Forillon qui est 30 kms en amont des Cap aux Os. Nous arrivons quand même sur le site de l’activité. La pluie a cessé. Mimi va demander si la sortie est maintenue. Eh ben oui. Tout le monde se change sur le parking. En enlevant mon caleçon laissant trainer mes joyeuses en plein air, je me rends compte qu’il fait vraiment froid.

Trois québécoises agrémentent le groupe. Ceci dit, elles ressemblent plus à des nageuses russes ou des championnes de lancer de poids suédoises (mais pas la suédoise qui fait rêver, plutôt l’autre).

Le guide nous explique deux, trois trucs sur le kayak de mer et sur les phoques que nous allons voir. Apparemment « le phoque à tête de chien (phoque commun, NDLR) est bien plus ‘cute’ que le phoque à tête de cheval qui ressemble à une grosse vache (phoque gris, NDLR) »
Ensuite il nous dit que nous sommes à 2/kayak c'est-à-dire qu’il faut que je me coltine une des bavaroises dans le mien. La tuile ! En plus, je me tape la plus grosse. Autant dire que les phoques gris faisaient pâle figure face au spécimen devant moi dans le kayak.

Nous partîmes donc en mer, tout le monde en couple et moi avec mon globicéphale aux cheveux rouges, au nez percé et au rire surgras (une vraie coiffeuse de village ou une bonne tenancière de PMU). Mais il faut reconnaître qu’elle était gentille (Il manquerait plus qu’elle morde). Elle répondait au doux sobriquet de Mélanie.
Nous vîmes des phoques de toutes sortes. Un de ces derniers nous a même suivis… (Rapport peut-être avec le cétacé qui pagayait, cela a du l’intriguer).
Pas une goutte de pluie. Mieux le ciel se dégage laissant apparaître timidement un soleil radieux commençant à rougir de fatigue. Les raies lumineuses irradient les nuages ainsi que le golfe du Saint Laurent. Les Crèches et Doro avaient le mal de mer. Mimi était carrément jaune et tout ce petit monde serrait les dents (pour garder les morceaux sans doute).

Au moment de retrouver la plage, le guide nous explique qu’il y a beaucoup de vagues et qu’il est facile de « manger du sable » ! (encourageant)
Les Crèches abordent sans problème, suivis des Brisseaux sans un pet de jeu, puis ma catcheuse et moi attaquons la vague sur laquelle on surfe. L’autre boudin se fout en arrière, sur le côté, et pouf ou plutôt plouf, on se retrouve moi, le bec dans l’eau, et elle, la tête dans le sable. L’eau est froide. J’ai les valseuses qui cristallisent. En sortant la tête de l’eau, je me rends vite compte que je serai victime des quolibets et des railleries de mes collègues frenchies. Les 2 autres québecoises se bouffent aussi un rouleau derrière nous. Ouf, pas mécontent qu’elles nous volent la vedette. Après s’être séchés on va à l’auberge de jeunesse juste à côté après l’achat de quelques Molson beers. Lio commence à donner quelques signes de fébrilité. En fait, il est carrément malade. Ensuite, douche, sèche linge, bouffe et dodo (WC moultes fois pour Lio). 



Vendredi 27 août

Journée chargée en perspective. Lio est toujours malade.

Direction Percé, son rocher, son île Bonaventure. On prend le bateau pour faire le tour du rocher qui s’effrite de 300 tonnes de calcaire/an. Puis on se fait le tour de l’île Bonaventure (c’est l’amour qui frappe à ta porte) qui possède en son sein, la plus grande colonie de Fous de Bassan au monde (environ 130000 Fous). On repère des dizaines de phoques et les failles des falaises sont remplies de fous tels des bougies à des fenêtres.

On débarque sur le ponton. Lio passe direct aux toilettes et se fait gentiment enguirlander par Carole, une charmante guide de 150 kg le tout dans un petit corps d’ 1m53. Elle nous affirme être contente de nous recevoir mais nous avons du mal à la croire. Ensuite on récupère Lio et on visite une maison, celle du « gérant » de l’île qui nous explique l’histoire de l’île, devenue parc national. Ce mec est une vraie pépite. Nous empruntons ensuite le « sentier des colonies » jusqu’à la colonie des fous de Bassan. Un bruit et une odeur effroyable se dégagent de la colonie mais Jul et Lio ont l’air de s’y accommoder voire même de s’y plaire. La pluie refait son apparition et nous préparons le pique nique dans un abri baigné par un nuage de mouches.

Après avoir observé les fous et essuyé quelques averses, nous repartîmes sur le sentier « chemin du Roy » pour faire le tour de l’île. Pause caca pour Jul et Lio. Je change juste l’eau des olives. Les filles partent devant. Nous prenons le bateau de 16 h pour rentrer. Le soir, restaurant pour fêter mon anniv. Homard (m’a tuer) pour Jul, morue pour Lio et moi (ça ne me change pas trop de ce que je me tape sur Lyon) et filet de sole pour les donzelles. La serveuse, une bonne grosse allemande, nous sert des « mon très cher monsieur », des « bien aimable », des « est-ce-que tout est à votre goût ? » et autres « fait plaisir ». La fin de repas se caractérise par une gouinasse à la guitare avec une table de gens sur-bourrés comme des coings chantant des chansons locales à tue-tête. Nous rentrons au bercail, Lio passe aux WC. J’explose Jul aux caps, les cartes postales sont écrites.


Samedi 28 août

Cela fait désormais 6 jours que j’ai donné mon numéro à la serveuse des « 2 pierrots » et pas de nouvelles à la règle des trois jours étant largement dépassée, je pense que je peux me la mettre derrière l’oreille.

Journée Route : 7h prévues.
Jul au volant, moi aux platines, Lio encore malade et les filles aussi belles qu’au premier jour.
Arrêt pour déjeuner en face de la mer. Lio essaye de jeter le couteau sur une mouette (oui, je sais, ça n’a aucun sens). Il la loupe, mais contre toute attente, cette dernière se rebiffe et chope le couteau pour se barrer avec. Lio court après en hurlant. Cocasse, non ?!

Je reprends le volant, une petite frayeur avec les flics, un seul énervement contre un connard mais rien de plus. Le soir, on arrive à l’auberge de jeunesse à Rivière-du-loup. J’explose la boule de l’escalier extérieur et Lio arrache la poignée de la porte principale. On se dépêche de décharger et d’aller prendre l’apéritif sur le Belvédère. Quelques parties de caps plus tard, nous filons au fameux saint Hubert (resto poulet) pour souper. Pour l’achat d’une pinte + 1 dollar = une casquette saint Hubert à bon bah vous m’en mettrez trois. On se fait gentiment sauter le couvercle avec frites, poulet, cotes levées…

Retour à l’auberge à on finit les boutanches pendant des parties de jungle speed et on a gouté l’alcool de fraise. C’est immemonde.
Les filles se couchent pendant que nous les mâles, on entame une énième partie de UNO en 400 points. Lio n’est plus malade depuis quelques heures donc il picole.


Dimanche 29 août

Réveil prévu 8h30. Mais Mr Boulet autrement dit Jul la bévue a réussi à mettre son Iphone à 7h30 en nous faisant croire que ce bijoux de technologie tout neuf avait changé d’heure pendant la nuit. Oui mais bien sûr !!!!! et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu !!!! (NDC : c’est vrai, j’ai des témoins)

Ce matin, on quitte les Brisseau. Collette 62 vient les chercher à 10h15 pour les ramener à Montréal.
J’ai mis mes lunettes pour que l’on ne voie pas mes yeux qui brillent. Je m’étais pourtant promis de ne pas pleurer. Parfois, il faut partir un jour sans retour, effacer notre amour, sans se retourner, ne pas regretter, garder les moments qu’on a passé.

On prend le traversier à Rivière-du-Loup pour aller à Saint Siméon. Arrivée 1h en avance pour 1h20 de traversée. Arrivés à Saint Siméon, direction l’Anse saint Jean au gite du Capitaine. Sur la route, arrêt pique nique et bain de soleil car le temps s’y prête. On pose nos affaires au gîte et on va faire la « Randonnée des Grosses chutes » et une partie de la rando « la montagne blanche ». Sur le sentier, un serpent se jette sur ma grolle. Le salaud. Heureusement, pas de morsure, juste un bon sursaut. En revanche, pas de trace ni d’ours, ni d’orignal. La loose complète. On revient en vitesse avant le coucher du soleil, on prend quelques bières et on va se les siffler à l’aise sur un petit promontoire improvisé surplombant le fjord. Juste magique. Pas un bruit, paysage majestueux. Bière. Le paradis sur terre. On rentre au gîte. Et là, il faut dire qu’on était déçu de pas avoir vu d’ours mais, à défaut, nous avons trouvé deux phoques : Pierre et Marc qui partageaient le gîte avec nous. Merci les fifes.



Lundi 30 août

Lever 7h30 ; Petit déj 8h. Enfin c’était plutôt un gros déj car confiture maison, pain perdu, fruits, j’en passe et des meilleures…

Randonnée de « la statue ». Normalement, en 3 à 4h si on suit le guide. T’embête pas, on a fait ça en 2h30 en s’arrêtant prendre des photos et en se faisant une petite sieste au pied de la statue. Emballez c’est pesé. Avec ça, j’vous mets un sac ?! Dès le début de la randonnée, le soleil cogne et nous espérons avoir plus de chance pour les animaux (ras le bol des phoques). Et paf ! Rebelote. Je refous le pied à 5 cm d’un serpent de la même morphologie que celui de la veille. Dis donc, toi le serpent, passe ton chemin, manant, va-nu-pieds !!

On se fait la rando. Superbe, un peu facile quand même par rapport au mont Albert. On redescend prendre une douche et faire des courses. Pas de chance, on tombe sur une magnifique promo sur les bières. On prend donc deux packs, on ne sait jamais.

On prend le char vers Chicoutimi pour un vol en coucou au dessus du fjord (et pas un vol en fjord au dessous d’un nid de coucou). L’avion n’est pas prêt. Attente pendant une heure au soleil et on fait un blind test avec les morceaux de merde de Jul.
Entre temps, une pilote passe et m’inflige un torticolis additionné d’une érection subite. Elle constitue à partir de ce moment un nouveau fantasme pour moi et pour tous les gens qui sont dans ma tête. Le cliché de l’uniforme.
Il a fallut qu’un rouquemoute de 120 kg vienne troubler mes pensées perverses et nous annoncer que c’était notre pilote. Tant pis pour la flight bitch. La ballade était géniale, j’ai même piloté un poil. Mimi n’était pas particulièrement à son aise mais elle n’est pas tombée dans les pommes. On est rentrés boire l’apéro sur le port dans le fjord. En rentrant, les deux gros fifes nous affirment avoir vu un ours noir à 100 m du gite. Ni une, ni deux, nous voilà parti traquer l’ours mais on rentre à nouveau bredouille.


Mardi 31 août

Gros petit déj. On a du mal à partir. On discute bien avec les deux tentes (on s’habitue vite en fin de compte) ainsi qu’avec Marielle qui décidément est une femme merveilleuse et pleine de ressources. Marc, le fife musclé et jeune nous parle de son boulot et me lance une perche (et encore…) sur le fait qu’il sera sur Lyon dans 3 semaines. Je ne relève pas. Pierre le fife vieux et mou, me prend les épaules (et encore…) et me prodigue des conseils sur ma future vie professionnelle. J’apprécie le geste mais je n’ai toujours pas d’érection. C’est bon je suis toujours hétéro au moment où j’écris ces mots. Avant de partir (9h30), Marielle nous délivre enfin le secret québécois du début de séjour : « C’est quoi là, les moustaches plastiques sur vos chars là, Calice ! » à c’est pour protéger des bibites et des éclats de roches. Autant dire que les bibites ont la peau dure ici pour pouvoir esquinter les peintures des chars quand même.

Nous partîmes donc vers Québec laissant Marielle, cette belle rencontre du début de deuxième semaine.

Arrivés à Québec, chaleur et humidité nous accablent et nous étouffent (et encore…). On se galère franchement sur les indications pour se garer. On fait le tour de la vieille ville après avoir déposé les bagages. Le pas est lent. En fin d’après midi, on se pose au pub Saint Patrick. Le soir on va bouffer une pizza 10’ (pour info, ma bite fait 8’ celle de Jul environ 5’) et on file au cirque du soleil au nord de la haute ville. Mais enfer et damnation, « there is no show tonight ». La ville a cancellé le show. Tabarnak !! Maudits Roumains !! Tant pis on avait repéré un petit concert dans le centre mais en chemin nous sommes interpellés par un show son et lumière sur une façade d’un gros bâtiment de Québec.

Nous rentrons prendre une kikidouche et se coucher, épuisés par cette chaude journée.


Mercredi 1er septembre

Je me lève et je te bouscule ; Jul ne se réveille pas comme d’habitude ; Ptit déj sur le pouce à l’auberge de la paix. On a prévu de déjeuner sur les plaines d’Abraham aujourd’hui, donc après une longue ballade sous un soleil écrasant, nous passons au Subway pour se prendre un dwich à déguster dans les plaines. La serveuse me demande ce que je veux comme frometon dans mon casdal, « Cheddar ou Suisse » : je réponds Oui. VDM. Ensuite, on va boire un kawa (pisse mémé pour Mimi) au resto « l’Astral ». C’est en haut d’une tour de Québec et c’est un resto giratoire qui offre donc une vue panoramique de Québec. Malheureusement, il faut environ 1h pour faire les 360° requis pour la vue totale. Pas de soucis on se les fait quand même. Ensuite on redescend sur les rives du saint Laurent pour rejoindre la vieille ville. Achats de 2 ou 3 bricoles et autres merdouilles. Et on part revoir le vieux Québec une dernière fois avant de rejoindre le char et partir ; Gros casse tête à l’heure de payer le parking puisque l’on ne comprend rien aux tarifs pratiqués par VINCI. Nous voilà partis pour plusieurs heures de voiture. On s’arrête près de Montréal pour se taper un Burger King dont nous parlions Jul et moi depuis le début des vacances. Jul fait une fois de plus son fife et m’abandonne sur le double whoopper. Ca déchire et on se fait encore péter la ruche (Mimi n’est pas du tout de cet avis). Arrivée à Montréal, cuits. Ça commence à sentir le début de la fin pour les vacances.


Jeudi 2 septembre

On se stresse pour la voiture car on ne sait jamais où se garer donc on décide de rendre la bagnole un peu plus tôt. Petit coup de chaud à la vue d’une éraflure. On fait laver la caisse par une petite équipe de Pakistanais pour la modique somme de 17 dollars (et ça c’est sans la rose en plastique !!). Sur le site de loc on arrive à tomber sur un français. Rien d’excitant me direz vous, mais il était gay. Pas étonnant non plus puisque l’on a vu que ça des fifes depuis le début. Des fifes et des thons (des morues et des hommes cf îles Bonaventure). Le must c’est qu’il était de Tours le bougre (TOWER en US language). Ah ça c’est étonnant. Ça c’est pas piqué des hannetons ! Il met 3h à comprendre que Lio avait 2 dossiers en cours (loc de 2 bagnoles en concomitance), puis il comprenait rien au kilométrage ; problème de conversion Km et Miles. Ils sont cons ces français. Mais bon, il nous a gentiment ramenés à la station de métro.

La journée à Montréal se déroule ; On gambade en suivant les guides. On retrouve notre Popo Caca nationale : « salut, fait trop chaud, mon appart est nul, j’ai trop mal dormi, j’ai un vieux à côté de ma chambre qui écoute sa télé à fond et je comprends rien quand les québécois me parlent. » Heureusement, on a eu de la chance elle était de bonne humeur.

On va se boire une bière aux 3 brasseurs (en face des 2 Pierrots, le bar à la serveuse qui ne rappelle pas. Les Brisseau : si vous la revoyez je suis capable de faire un mariage gris pour m’installer au Québec comme tous les Michaud du monde).
En fait, on boit pas une, pas deux mais trois pintes chacun avec mon bon vieux Jul. Ça commence gentiment à monter. Lauriane nous rejoint et prend un thé glacé (looser !!!). Ensuite on va manger aux 3 amigos, un resto mexicain de la rue saint-Denis. J’ai pas faim, je prends une pina colada à la place. Entre temps, on apprend avec peine que Louis nous laisse tomber pour cause de maladie et de travail éreintant. Grosse déception. Qu’a cela ne tienne, on ne se laisse pas aller (t’as raison ma Brenda), on part en face au st Sulpice rejoindre un pote de Jul et on se prend 3 pichets… à trois. Donc c’est bon, on est rond. Comme aurait dit Math à la belle époque : « t’es con, t’es bourré, t’es con ».
Rentré avec dernier tromé (comme disent les jeunes) puis à pattes. Je me couche ou plutôt me vautre dans le canap pour m’endormir derechef.


Vendredi 3 septembre (the last day)

Aie !! Ouille ! J’ai mal aux cheveux ! J’ai l’impression que ça pousse à l’intérieur et quand on connaît la quantité et la texture de mon système capillaire on peut vite imaginer la douleur ressentie.

On traîne (des pieds des guibolles) le matin car Jul n’est pas hyper frais non plus et tasse dans son pieux jusqu’à 10h. On se missionne pour préparer un pique nique au Mont Royal d’où l’on peut mirer la ville. Mimi s’occupe de sandwichs comme d’habitude. On se pèse avec les valises. Jul écrit ses dernières cartes postales. Et on appelle sur Skype les Brisseaux qui sont en plein ouragan pendant leurs vacances. On part au Mont Royal et on revient pour prendre le taxi. Popo nous rejoint à l’appart.

Rem : le taxi ce matin à littéralement raccroché à la gueule de Jul « vous pensez qu’on va mettre combien de temps jusqu’à l’aéroport ? » « Vous avez un numéro d’appartement » « le 2 » « merci. Clic . Bip… Bip… Bip… »

On a du mal à partir. Signature du livre d’or des Brisseau et pan c’est fini !
ANNEXE 1 : Expressions françaises inutiles qu’on sait pas d’où qu’ça vient.
- Partir sur les chapeaux de roue
- Dormir sur ses deux oreilles (c’est impossible sauf au sein d’une grosse paire de miches)
- Les bras m’en tombent
- Tomber dans le panneau (lio a une explication)
- Ne pas payer de mine
- Ne pas y aller avec le dos de la main morte (expression de Louis)
- Je te le donne en mille (Emile)
- Reprendre du poil de la bête
- Avoir la puce à l’oreille
- Se fendre la poire
- On est pas aux pièces
- Etre bourré comme un coing
- Tomber dans les pommes
- Par tête de pipe

Annexe 2 : expressions locales
- pogner : prendre
- Ma : je vais
- T’aimes tu ça le Québec ?
- Se pogner une brosse : être saoul
- épais : glandu
- Cogner des clous : piquer du nez
- Pantoute : pas du tout
- Pas pire : pas mal
- Cruiser : draguer
- Ceduller : planifier
- Ustensiles : couverts
- Déjeuner : petit déjeuner
- Dîner : déjeuner
- Souper : dîner
- C'est cochon : trop bon(domaine culinaire)
- C’st écœurant = c’est génial

Programme de nos visites françaises

FEVRIER: du 08/02/2010 au 18/02/2010
Carpet et Majo
MARS: du 01/03/2010 au 15/03/2010
Alexandra et Mélanie
AVRIL: du 02/04/2010 au 16/04/2010
Les soeurs de Lio et les beaufs
MAI: du 14/05/2010 au 25/05/2010
Les parents de Lio
du 28/05/2010 au 07/06/2010
Junior et Steck
JUIN: du 14/06/2010 au 28/06/2010
Les parents de Doro
AOUT: du 20/08/2010 au 03/09/2010
Jul&Emilie et Kiki
SEPTEMBRE: du 19/09/2010 au 03/10/2010
Chloé&Nico